Burkina Faso

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Situation and Priorities

Social protection situation

Le système national de protection sociale s’organise aujourd’hui autour :

  • Des mécanismes d’assurance sociale qui regroupent les régimes de sécurité sociale gérés par la Caisse autonome de Retraite des Fonctionnaires (CARFO) pour les agents de l’Etat et la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) pour les salariés du secteur privé formel avec une ouverture aux acteurs de l’économie informelle à travers l’assurance vieillesse volontaire ainsi que la Caisse nationale d’Assurance Maladie universelle (CNAMU) créée en 2018, en cours d'opérationnalisation et la Caisse d’Assurance Maladie des Armées créée en 2020 issue de la mutation de la Mutuelle des forces armées nationales. A ces établissements publics de prévoyance sociale, les mutuelles sociales ont fait leur apparition et offrent aux côtés des établissements publics de prévoyance sociale, des prestations d’assurance sociale. Au nombre de 233 selon une étude réalisée par le BIT en 2021, elles sont constituées de 10 mutuelles professionnelles, de 171 mutuelles communautaires et le reste, d’organisations de type mutualistes.
  • Des mécanismes d’assistance sociale qui s’adressent aux ménages en situation de pauvreté chronique et ceux confrontés aux chocs climatiques et sécuritaires. Le Burkina Faso déploie depuis 2016 un registre social visant à identifier et enrôler les ménages pauvres éligibles à ces programmes d’assistance sociale, mais qui se déploie lentement - touchant que 138.600 individus sur les 2,3 millions vivant sous le seuil d'extrême pauvreté (2020). 
  • Avec l’aggravation du contexte sécuritaire, l’aide humanitaire prend une dimension importante, en faveur notamment des personnes déplacées internes avec des programmes visant à améliorer l'accès à la santé, à l'éducation et à la sécurité alimentaire. La couverture de ces programmes fluctue d’une année à l’autre et reste fortement dépendante des financements internationaux.

Malgré l’adoption en 2012 de la PNPS qui devait offrir un cadre de mise en cohérence, le système national de protection sociale reste très fragmenté, avec une couverture faible de la population et répondant peu efficacement aux diversités liées notamment au genre et aux besoins des personnes avec un handicap.

COVID-19 and other crises

Suite aux premiers cas au Burkina Faso de la maladie la COVID-19 début mars 2020, le Gouvernement a pris, en plus des mesures barrières conventionnelles, un certain nombre dispositions entrainant un fort ralentissement de multiples secteurs d'activité et globalement de la croissance économique qui devrait s'établir à 2,0% en 2020, contre 6,3% initialement attendu.

D’importants fonds ont été mobilisés par les partenaires internationaux afin d’engager des interventions en faveurs des personnes les plus impactée et d’appuyer la relance de l’économie. Cependant, une « Etude de l’impact de la Covid-19 sur les acteurs de l’économie informelle au Burkina Faso » réalisée par le BIT (juillet 2020) a montré que les travailleurs du secteur informel qui ont été fortement impactés par les mesures de restrictions n’ont pas bénéficié de mesures d’aide, faute de mécanismes de protection sociale. Plusieurs secteurs d’activités ont été impactés négativement parmi lesquels les secteurs des services, le commerce, l’industrie, l’agriculture, la pêche et l’élevage, selon une étude sur l’impact de la covid-19 sur le secteur privé de l’UEMOA. 

Le Burkina Faso connait, depuis 2015, une crise sécuritaire qui s’est aggravée ces derniers temps avec la diversification des attaques terroristes et leur multiplication. A la date du 30 novembre 2022, le pays enregistre 1 810 105 personnes déplacées internes (PDI) dont 83% sont des femmes et des enfants. Les régions du Centre-Nord, du Sahel, de l’Est, du Nord et de la Boucle du Mouhoun restent les plus affectées6 . Ce nombre de PDI reste croissant du fait de la recrudescence des activités des groupes armés terroristes ; il a augmenté de 4% entre janvier et novembre 2022. Le graphique suivant présente l’évolution des PDI au cours des 12 derniers mois.
 

Government and social partner priorities
  • Plan National de Développement économique et social 2021-2025 (PNDES-II): Promouvoir l'emploi décent et la protection sociale pour tous, particulièrement pour les jeunes et les femmes.
  • Plan d’action stratégique pour la stabilisation et le développement : ce plan consacre un axe à la protection sociale faisant de l’opérationnalisation du RAMU une priorité.
  • Politique nationale de Protection sociale (PNPS 2013-2022) : Amélioration des transferts sociaux pour les plus pauvres et les plus vulnérables ; amélioration de l’accès de tous, notamment des populations pauvres et des groupes vulnérables aux services sociaux de base ; promotion et sécurisation de l’emploi et accès à un revenu minimal pour chaque Burkinabè ; amélioration et extension de la couverture sociale des travailleurs des secteurs formel et informel. Une nouvelle stratégie nationale de protection sociale est en cours d’élaboration et devra couvrir la période 2023-2027. Cette stratégie a vocation à remplacer la PNPS, conformément au référentiel national de planification.
  • Plan d’actions intérimaire des Nations Unies pour le développement durable (UNIDAP «2023-2025) en cours d’élaboration: ce programme prévoit une composante protection sociale qui inscrite dans le pilier 4 Prospérité. 
  • Politique sectorielle Travail, Emploi et Protection sociale (PS-TEPS 2018-2027) : Promouvoir la sécurité sociale, les mutuelles sociales et l’Assurance maladie universelle ; promouvoir la sécurité et santé au travail ; améliorer les conditions de vie de l’enfant et de la famille ; renforcer la solidarité nationale.
  • Programme Pays de promotion du Travail Décent (PPTD) au BURKINA FASO 2020 – 2022 : Renforcement et extension de la protection sociale. Une requête a été introduite par le ministère en charge du travail à l’effet de proroger la durée du programme d’une année.

La préparation de la stratégie nationale de protection sociale rattachée à la PS-TEPS devra être l’occasion de préciser ces priorités. La crise sécuritaire que traverse le pays depuis 2015 ainsi que la récurrence des chocs climatiques oriente une majeure partie des interventions et des financements vers les programmes et dispositifs d’assistance sociale. Toutefois, la crise de la COVID-19 a mis en exergue la vulnérabilité des entrepreneurs et travailleurs de l’économie informelle et l’absence de mécanismes de protection de ces travailleurs contre la perte ou la réduction de revenus en cas de chocs, au sein d’un système efficace de protection sociale.
 

ILO Projects and Programmes

Funding gaps / Support the ILO

US$ ٢٬٠٠٠٬٠٠٠

Bâtir le système de santé universel

US$ ٥٠٠٬٠٠٠

Renforcer le financement du système de protection sociale

US$ ٥٠٠٬٠٠٠

Étendre la couverture aux travailleurs de l'économie informelle et rurale

US$ ٩٠٬٠٠٠

Renforcement du système d'information de gestion pour une meilleure prestation de la sécurité sociale basée sur les cotisations

Impact: Nombre de personnes bénéficiant d'un meilleur accès à la protection sociale (registre unique, demande en ligne, guichet unique)

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Dramane Batchabi
Specialist, Social Protection
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Adama Sanou
National Project Coordinator