- Santé
Tous les résidents ont accès à un ensemble de biens et services définis à l’échelle nationale comme étant des soins de santé essentiels, y compris les soins de maternité, qui réponde aux critères de disponibilité, d’accessibilité, d’acceptabilité et de qualité.
La protection sociale en santé au Niger est aujourd’hui fragmentée et embryonnaire :
- Le régime des fonctionnaires couvre à 80% (voire plus pour certains coprs de l'administration) les dépenses d’hospitalisation et des examens à l’hôpital public des agents de l’Etat.
- Les travailleurs du secteur privé formel et leurs familles bénéficient de plusieurs formes de couverture de leurs dépenses de santé prévues par le code du travail et les conventions collectives.
- Certains corps de l’administration ainsi que les travailleurs d’entreprises publiques, parapubliques et privées ont mis en place des mutuelles complémentaires. Ces mutuelles, dites professionnelles, complètent la prise en charge des dépenses des soins de santé et développent d’autres prestations telles que l’allocation décès, les aides financières en cas de sinistre, indemnités de retraite, etc.
- Le mouvement mutualiste se développe également au sein de l’économie informelle et du monde rural. Un recensement des mutuelles communautaires est en cours (début 2016); en 2013 environ 20 mutuelles communautaires fonctionnelles étaient compatbilisées couvrant 5.930bénéficiaires. Ces mutuelles ne prennent en charge que le petit risque (soins de santé primaires essentiellement) à des taux variant entre 50 et 80% selon les prestations. Elles ne prennent pas en charge les ordonnances à acheter dans les pharmacies privées alors que celles-ci constituent l’une des premières doléances des adhérents.
- Depuis 2006, dans le cadre de la politique de soins de santé primaire adoptée en 2002, l’Etat a mis en place des mesures de gratuité des soins afin de prévenir les risques de maladie et élargir l’accès aux soins de santé. Ces mesures portent sur les enfants de 0 à 5 ans, les personnes handicapées, la césarienne, le planning familial, les consultations prénatales, les cancers gynécologiques et les anti-rétro viraux.
Selon les Comptes nationaux de la santé 2008-2009[1], les ménages demeurent la principale source de financement de la santé. Ils ont financé 41,76% de la dépense nationale de santé en 2008 et 42,70% en 2009, avec seulement 2% de ces charges pour les ménages passant par un système d’assurance maladie. Toutes les forme de protection sociale en santé (hors mécanismes de gratuité) ne représentaient que 5,97% de la dépenses nationale en 2009 dont seulement 2,17% passant par l’assurance privé et les mutuelles de santé. Trois grands mécanismes de couverture ont été recensés dans la cadre de ces comptes nationaux :
- La prise en charge des dépenses de soins de santé des salariés et leurs dépendants par le secteur public et le secteur formel privé (3,8% de la dépense nationale de santé en 2009) ;
- L’assurance maladie privée (1,53%) ;
- Les mutuelles de santé complémentaires du secteur public et dans certaines entreprises parapubliques et privées ainsi que les mutuelles au premier franc au sein de l’économie informelle et du monde rural (0,64%).
Voir la matrice d'évaluation des lacunes
Options proposées pour un socle national de protection sociale : Etendre progressivement la couverture santé
Options
|
Description
|
Mesures de gratuité
|
|
Extension progressive de l'assurance maladie |
|
[1] Ministère de la santé publique, OMS, Comptes nationaux de la santé, Exercice 2008-2009, Niamey, décembre 2011.